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Camomille
8 août 2008

L’invasion a commencé.

Il y en a partout.

Mais qui ? Quoi ?

Des hollandais. Moi qui croyais ne les croiser que sur les routes des vacances, c’est faux.

Moi qui pensaient qu’ils descendaient tous dans le sud et les régions montagneuses, c’est encore faux.

Moi qui n’envisageais aucunement d’avoir à les croiser dans mon magasin, c’est toujours faux.

J’aurai du m’en douter, en en voyant se promener quelques spécimens dans les rues de la ville.

Attention, je tiens à le préciser, je n’ai rien contre la nationalité hollandaise. Au contraire. Dans ma jeunesse, il m’est arrivé de vouer un culte immodéré au jeune mâle hollandais, variété Camping.

Ce sont trois éphèbes blonds qui sont venus me tirer de mon ennui mortel d’une fin d’après midi.

Leur doux chant mélodieux est venu flotter jusqu’à mes délicates oreilles.

Sauf que mélodieux leur chant n’est point. Un mélange d’allemand et d’anglais qui produit un résultat assez… particulier.

Ma mission : vendre une paire de lunette en anglais à une armoire à glace blonde. Hum. Bon.

Je me suis donc avancée vers les trois individus parlant un langage totalement incompréhensible pour moi et commençant donc à leur demander s’ils voulaient essayer des lunettes (en français et avec force de signes).

Ils voulaient.

Me voici lancée. Surtout coincée entre le présentoir à lunettes et les trois gaillards.

Quand est venu le moment où l’un d’entre eux plus freluquet se mit à me parler en anglais (deux mots mais quand même), je sus que je ne pouvais plus reculer.

Aussi tôt, la langue de Shakespeare est devenue pratiquement (je dis bien pratiquement) accessible à mon cerveau et je me suis vue baragouiner quelques mots d’anglais avec je dois dire assez de facilité.

Que même j’ai parlé anglais jusqu’à la fin, allant à annoncer le montant de la lunette en anglais. Pour cela je ne cacherai pas qu’il m’a fallu réfléchir le temps d’aller chercher l’étui dans l’arrière boutique, les chiffres en anglais et moi faisant deux.

Je ne saurai dire si le hollandais acheteur se trouva ébloui devant ma capacité à parler anglais, toujours est-il qu’il m’a dit « merci » et « au-revoir » en français. Histoire de me faire comprendre que lui aussi pouvait faire des efforts non mais oh.

J’étais doublement fière d’avoir et vendu une paire de lunettes de soleil qui n’allait pas à tout le monde, et de l’avoir fait en anglais. Même si ce n’étaient que deux/trois mots par si par là.

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