L'expérience inédite
Qui mérite d’être annotée d’une pierre blanche.
Au moins.
Parce qu’aujourd’hui, j’ai eu envie d’aller chez le coiffeur. Enfin quand je dis aujourd’hui, ça fait déjà deux ou trois jours. Mais aujourd’hui j’ai franchi le pas.
Moi. Chez le coiffeur. Par plaisir.
Non parce qu’habituellement, quand je vais chez le coiffeur (et mes visites chez l’expert capillaire peuvent se compter sur les doigts des deux mains), ce n’est certes pas par plaisir.
Mais plutôt parce qu’il n’y a pas d’autre alternative.
Parce que ma maman-coiffeuse (elle n’est pas coiffeuse de profession mais fait ça très bien) trouve que c’est trop compliqué ou que moi même je n’en puis plus de ma coupe-qui-date-qui-date-qui-date et que je veux du changement.
Et là non. J’avais juste envie d’un peu de changement. Et j’avais surtout ENVIE d’aller chez le coiffeur. Ce qui chez moi est un sentiment totalement inconnu.
Car il faut bien me l’avouer, j’ai peur des coiffeurs. Enfin j’avais. Le traumatisme est rompu.
Il faut remonter à l’enfance pour comprendre.
Un jour quand j’étais petite, un coiffeur m’a raté.
Et je crois que depuis ce jour je n’ai plus été la même.
Moi je ne demandais rien qu’un dégradé sur mes cheveux mi-longs pour être toute jolie à Noël.
Mais la coiffeuse (cette fourbe) n’avait pas du aller à sa visite annuelle chez l’ORL et a compris que je voulais un dégradé tout partout !
Imaginez, moi toute petite chose, assise dans le grand fauteuil et voyant avec horreur la dame me couper toutes mes belles bouclettes !
Mais quand on a 8 ans, on n’ose pas dire à la-dame-qui-sait-comment-on-coupe-les-cheveux que c’est pas ça et qu’il faut arrêter.
Alors je suis rentrée chez moi avec ma capuche sur la tête.
Et maman a été très triste aussi pour mes bouclettes.
Voilà d’où ça vient. La peur que la coiffeuse ne comprenne pas vraiment ce qu’on veut et qu’on ressorte avec un truc qu’on n’avait pas demandé.
Mais j’ai guéri depuis et je vous raconterai la suite plus tard.