Le syndrome du oui-oui-non-mais

J’ai découvert il y a peu que j’étais sujette à ce syndrome du oui-oui-non-mais. « Mais quoi don-d’est-ce que ? » allez vous me demander. Je vais vous expliquer. C’est très simple, et je ne pense pas être la seule victime d’un syndrome insidieux de ce genre.

Vous savez, les petites phrases qui ne veulent rien dire mais que vous dites quand même ? Non vous ne savez pas ? Je serai donc la seule ? Enfer et carnation.

Mais tant pis, je suis lancée, alors je vais quand même tenter de vous l’expliquer. Non mais.

Le syndrome du oui-oui-non-mais donc. C’est une phrase… en fait on ne peut même pas dire que c’est une phrase, il n’y a même pas de sujet-verbe et encore moins de complément… un groupe de mot plutôt (pas l’ami de Mickey, non) que l’on sort en certaines circonstances. Je sens que ça ne vous avance pas plus alors je vais tenter d’être un peu plus claire.

En somme, le « oui oui non mais… » se rapproche du « ne vous inquiétez pas, ça n’a aucune espèce d’importance ». Vous avouerez que le « oui oui non mais… » est beaucoup plus rapide à prononcer, quoique pas forcément compréhensible par votre interlocuteur qui vous jaugera d’un drôle d’air.

Exemple pratique :

Ce matin même, ma mère venant de me couper les cheveux…

Moi : « dis j’ai l’impression qu’ils sont un chouilla plus longs à droite dans la nuque non ? Ou alors c’est qu’ils n’ont pas le même mouvement »

Ma mère, regardant : « mof, pas tellement. Mais on regardera ce soir parce que là je dois partir »

Moi : « oui oui, non mais… » (du genre « ah mais t’inquiète pas c’est pas grave ! »).

Tant que ça reste en famille, ça va, ils ont l’habitude, mais c’est une autre paire de manche lorsque vous sortez ça au boulot…

Malheureusement, on se débarrasse assez difficilement de ces petites injonctions qui sortent de votre bouche plus vite que votre temps de réfléchissement et qui vous laisse dans une attitude de parfaite idiote. Essayez de rester naturelle après un « oui oui non mais… »…

Comments

[Marvobelle]

Il y en a un aussi, très répandu, presque intergénérationnel, c'est: "ah-ben-oui-mais-bon". Je vous jure, tendez un peu l'oreille, c'est étonnant.