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Camomille
25 mai 2007

Les mains vertes

TondeuseIl faut que je vous narre l’événement en forte densité traumatisante dont j’ai été victime ce matin. « Mais qu’est-ce donc ? » allez vous me demander. Non je n’ai pas été enlevée par des extra terrestres, non Hulk n’est pas apparu dans ma chambre, non ma soeurette ne m’a pas éternué à la figure pour m’asperger d’une ravissante et visqueuse substance. Rien de tout ça, mais c’est vert quand même : j’ai du tondre la pelouse.

Pleine d’espoir je me pare d’un jean et d’un tee shirt, me disant que le matin il fait frais que le jardin est à l’ombre, que je ne veux pas m’enrhumer… Cinq minutes plus tard je cours dans ma chambre enfiler un short et un débardeur (après avoir au préalable enlevé mon jean et mon tee shirt, il va de soi). Non seulement tondre la pelouse ça donne chaud, en plus le soleil commence à taper et pas qu’un peu.

Il faut dire également que la tondeuse n’est pas une tondeuse ultra-light, last dgénérèchieune. D’après les calculs des experts, la bête doit dater des années 70. Elle arbore un look très « guèpien », noire et jaune avec un joli abdomen en guise de réservoir, et vrombit comme pas permis. Elle commence à se faire vieille la demoiselle, étant donné qu’il faut vider le réservoir tous les kilos de gazon, au risque de se faire asperger de pelouse. Ça n’empêche pas qu’il faut récupérer des petits tas d’herbe que mââââdemoiselle n’a pas voulu ingurgiter. Trop sympa.

J’ai évité de justesse un papillon suicidaire qui ne pouvait plus s’envoler apparemment et qui cherchait à tout prix à se jeter sous les roues de la tondeuse. Mais je n’ai pas voulu abréger ses souffrance, parce que si ça ratait, ça serait encore pire et je ne voulais en aucun cas avoir son désespoir sur la conscience.

Au bout d’une heure et demi au moins j’ai enfin fini de tondre la pelouse. Heureusement j’ai fini par un coin d’ombre. Par contre je ne ferai pas partie des finalistes des jardinières les plus sexy. J’étais liquéfiée, toute rouge, échevelée, les mains douloureuses, les doigts verdâtres, les mollets couverts d'herbe. Mais dans un dernier soubresaut de courage et parce que j’aime le travail bien fait, j’ai tenu à faire les bordures à la cisaille, ce qui a achevé mes petits doigts délicats.

Inutile de dire que tout ça fini j’ai filé fissa sous la douche.

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