Légumisation

Ce matin, comme tous les matins d’ailleurs, je me réveille. Enfin « réveille » est un bien grand mot. Disons que j’ouvre les yeux. Parce que je me trouve dans un état plutôt second voir troisième, tout à fait dans le style qui-suis-je/où-suis-je/qu’est-ce-qui-se-passe. Après avoir fait un essai de connexion des neurones (game over, try again), un deuxième (you win !), j’arrive à me repérer dans l’espace temps. Qui suis-je ? Moi. Où suis-je ? Dans mon lot. Qu’est-ce qui se passe ? Mon radio réveil vient de s’allumer.

Mais à quelle heure me sui-je donc endormie pour être dans un état pareil ? 3 h du matin ? Non juste 11 h du soir. La vache, ça promet. Huit heures de sommeil, et voilà dans quel état larvesque légumisant je me trouve. Je me lève, bois un grand verre d’eau pour me réveiller et parce que c’est bon pour le teint, prend mes vêtements sur le bras et titube jusqu’à la salle de bain. Après m’être lavachonnée le visage, les idées commencent à devenir plus claires. Soudain, je me souviens de mon rêve. Et j’éclate de rire. Comme ça, toute seule dans ma salle de bain, à peine réveillée (moi pas la salle de bain, faut suivre un peu).

Il faut d’abord savoir que vendredi nous réitérons la pose de lentille. Inconsciemment ça a du me tarabuster. Et qu’hier soir je me suis cuisiné des courgettes.

Dans mon rêve. Le jour tant redouté est arrivé, nous réitérons la pose de lentille. Avec un prof différent. Je lui explique donc que la pose de lentille ne me réussit pas vraiment, et qu’il serait préférable que j’en sois exemptée. Trop dommage, il ne veut rien entendre. Je dois poser une lentille sur mon œil. Il me propose donc une alternative : si je ne veux pas que mon œil entre en contact avec la matière froide rigide et plastifiée de la lentille, je peux remplacer cette matière par une autre. Une lentille de contact, mais en autre matériaux en fait. Et devinez quoi ? La matière qui va venir remplacer le plastique sera… de la courgette. Farpaitement. Me voilà donc en train de me fabriquer une lentille en courgette. Avec mon couteau de cuisine, je me retrouve à tailler dans le légume quelque chose de la forme d’une lentille de contact, mais cinq fois plus grand. Pourquoi cinq fois plus grand ? Je n’en sais rien, ce n’est pas comme ça que j’arriverai à la faire rentrer dans mon œil. Je demande quand même au prof si ça sera assez rigide pour qu’elle puisse faire catapulte pour l’enlever, il me répond oui oui pas de problème. Bon… S’il le dit. J’essai de regarder à travers ma lentille-courgette histoire de savoir si déjà je vais réussir à voir au travers, et si je ne verrai pas la vie en vert. Le truc doit bien faire 3mm d’épaisseur, mais c’est totalement transparent, j’arrive à voir au travers sans aucun problème.

Et là je crois que j’ai changé de rêve. Heureusement, je me suis épargnée le passage pose de courgette sur l’œil. Qui à mon avis doit être bien plus confo qu’une vraie lentille.

Je ne sais pas quelle analyse psy on peut en tirer, mis à part que je dois être obsédée par les légumes et les lentilles de contact. Mais peut-être que les nouvelles lentilles bio-compatibles (oui ça existe) sont à base de courgette, qui sait ?

Tiens il me reste une courgette dans mon frigo (tellement belle que je l’ai prise en photo, admirez l’artiste !), si j’essayais ?

Comments

[Chris]

ptdr!!!!!!!!trop fort ce rêve!!en effet ça te travaille cette histoire de lentilles!